Le Chemin de COMPOSTELLE en VTT parle GR65 Du PUY-EN-VELAY à ST JEAN-PIED-DE-PORT (voie du Puy)

 

Genèse du voyage

 

Du Puy en Velay à Navarrenx en VTT sur la Via Podensis vers Compostelle

 

 

 

Les conseils sur la préparation, les étapes.

 

 

La genèse de ce raid.

 

Fin mai 2002, nous voilà cinq sur la sublime Traversée des Portes du Soleil, en 4 étapes de Vassieux en Vercors à  Châtillon en Diois puis Montmorin, Orpierre et Ribiers.

 

Fin avril 2003 nous revoilà six, pour, sur 2 jours, faire le premier jour le tour de la montagne de Chabre, avec passage du col St Jean dans 20 cm de neige et grand beau, puis le deuxième jour montée puis descente sur la chapelle St Cyrice, remontée et descente sur Orpierre, base de départ.

 

Cela nous donne l’idée de réaliser à dix, fin mai la GTV (Grande Traversée du Vercors), sur 3 jours de Méaudre à Lente en passant par La Chapelle et Vassieux en Vercors.

 

En octobre 2003 commence à germer l’idée de faire plus long.

Rejoindre Compostelle s’installe dans mon esprit.

 

Recherches sur le net et un site particulièrement bien documenté me donne les renseignements voulus. http://perso.wanadoo.fr/vtt.compostelle/accueil.htm

Et voilà que La Via Arlatensis me tends les bras puisqu’elle passe dans mon village, St Zacharie.

Premiers relevés d’itinéraire, calcul du nombre d’étapes à faire …

 

J’en parle aux sorties du club pour rameuter des clients. Un pote me suggère de partir du Puy pour changer un peu des paysages méditerranéens…

Nouvelles recherches sur le site, anecdotes, astuces, galères, tout est bon pour se faire une idée sur la difficulté de la tâche.

 

Régis me prête les  topo-guides de la FFRP, 651 - le Puy à Figeac, 652 – Figeac à Moissac, 653 – Moissac à Roncevaux. www.ffrp.asso.fr

Au fur et à mesure de l’avancement du travail sur le parcours, les idées et interrogations se bousculent : est-ce qu’on fait un parcours en autonomie complète ? Comment se rendre au Puy ? Comment revenir de Compostelle ….Et avec un accompagnement en voiture de secours ? …. Qui conduira le véhicule ? …Fera-t-on une rotation journalière avec le risque de louper une belle étape ?

 

Début Janvier le projet est bien décanté : On n’ira pas jusqu’à Compostelle mais jusqu’à Roncevaux en 14 ou 15 étapes de 60 à 70 km. Reste deux options : avec ou sans accompagnement ? Cela dépend de copains du club, toujours bien indécis.

Fin mars les possibilités d’accompagnement s’évanouissent… Il faut donc choisir la solution « autonomie »…

Rapidement, pour des questions de poids on élimine la solution tente et duvet ultralégers car c’est encore trop lourd. Je monte une liste d’emport à minima pour un sac à dos de 30/35 L. Résultat : environ 4,5 kg.

Plusieurs sorties d’essais de 50km …. C’est OK, les sangles ne tirent pas, le dos supporte très bien et l’habitude prise, le sac n’est pas gênant dans les parties techniques descendantes.

Bon, on n’ira pas jusqu’à Roncevaux, mais on s’arrêtera à St Jean Pied de Port, ça nous évitera une étape aller-retour dans la journée.

(Nota : on verra qu’en cours de route et suite à des changements de gîtes, la dernière étape se fera en aller-retour … pour Navarrenx)

 

Mais faire des étapes de 60 à 70km avec un camelback et un peu de bouffe et voiture suiveuse ce n’est pas la même musique qu’avec un sac bien plus lourd … Faudrait voir à raccourcir un peu les étapes. Ouais, mais si je raccourci les étapes, va me falloir augmenter leurs nombres pour faire le parcours.

Putain ! ça commence à devenir brouzouf c’t’affaire. J’abandonne l’étape vers Roncevaux. Terminus St Jean Pied de Port.

 

Visite au site de la SNCF. De St Jean Pied de Port,  faut remonter sur Bayonne pour revenir sur Pau, Toulouse et Marseille. Interminable voyage avec des TER apathiques.

Ce n’est pas tout… Puisqu’on se fait le trip en autonomie faudrait voir à trouver des gîtes pour reposer la carcasse !!! Et faut se bouger car s’agirait pas qu’un seul fasse défaut car ça foutrait tout le découpage du parcours en l’air ou à tout le moins un bon chamboulement….

Ouais, ça avance … Mais pour voyager en train avec son vélo c’est pas du gâteau : soit on le met dans le fourgon à vélo quand il y en a, même annoncé sur le billet il arrive qu’il soit oublié, et c’est payant.

Reste la solution de la housse à vélo pour l’emporter comme bagage à main. Ça c’est le bon plan …

 

Mais, me dis une petite voix, « sur le parcours, tu vas être obligé de transporter la housse sur ton sac à dos, et c’est 2 bons kilos que tu devras te trimbaler » … Scrogneugneu, ça commence à fumer sévère.

Apparaît alors la solution sac de polyéthylène de 100 L. Avec de l’adhésif large et quatre sacs, je peux emballer roues et vélo. Michel me suggère la solution grand sac en toile plastique tissée rayée type « départs maghrébins » améliorée par du sac polyémachin. Ces dernières solutions font un peu clodo et ne me satisfont pas coté facilité de mise en œuvre et transport.

Germe alors l’idée d’utiliser une housse à vélo souple que j’expédierai en poste restante à la dernière ville étape, le vélo une fois déballé et remonté à notre arrivée au Puy.

 

Reviens en tête le voyage retour en train. J’abandonne St Jean Pied de Port car je viens de trouver une liaison par bus entre Navarrenx (avant-dernière étape) et Pau gare SNCF, ce qui nous fait économiser le retour train par Bayonne et nous permet de prendre des liaisons plus rapides vers Marseille. Le puzzle commence à se mettre en place.

A plus tard pour la traversée des Pyrénées …

 

Commence alors la préparation du profil du parcours à partir des relevés métriques et d’altitudes donnés par les cartes des 3 topos guides couvrant le GR 65 et ses variantes. (Voir le site de la Fédé Française de Randonnée Pédestre: www.ffrp.asso.fr). Le profil avec 1cm/km pour 690 cm mesure … 7m de long.

Je le réalise à la règle et au crayon sur une liasse de feuillets accordéons utilisés par certaines imprimantes. Je peux ainsi visualiser les difficultés et fignoler les projets d’étapes.

Rapidement je monte des fiches d’étapes possibles en fonction d’un certain kilométrage. Evidemment chaque fois que je change un paramètre (une ville étape) tout le reste subit un glissement en kilomètres et les villes étapes changent. Mais là aussi, sur 6 projets, deux se tiennent.

J’opte pour le projet 6. Ce sera donc Le Puy – Navarrenx, en autonomie avec gîtes, du mardi 1 juin  au mardi 15 juin 2004, avec 13 étapes en vtt.

 

Nous voilà début avril.

Reste maintenant à réserver tous les gîtes en croisant les doigts pour que tous me proposent le nombre de couchage requis.

Un, deux, trois, quatre, cinq appels… ça roule.

Allô, le gîte de Concots ! C’est pour réserver … Ce ne sera pas possible le gîte à brûlé … Plouf ! Angoisse…

Re-plongée dans le profil de parcours ou j’ai noté les villes avec gîtes ou hôtels. La vision par le profil de la difficulté d’une étape me permet d’allonger un peu celle-là qui sera facile sur les bords du Lot pour rejoindre la ville suivante. Ça tombe finalement bien car l’étape suivante, très casse- pattes, sera de ce fait raccourcie.

Re-téléphone pour les huit gîtes restants. Tout baigne… Ouf ! Soulagement. Le poste « Gîtes » est réglé.

 

Pourtant un voyant d’alerte vient me titiller les méninges : on arrive lundi après-midi à Navarrenx et on repart le lendemain à 6h57 au matin. Et si la mouise se montrait le dernier jour et que nous arrivions à Navarrenx après la fermeture de la Poste… Impossible de récupérer, le soir, vu l’heure tardive, ou le lendemain matin, vu l’heure très matinale, la housse à vélo expédiée par colis en poste restante.

Ça me turlupine sérieux… Je téléphone au gîte de Navarrenx (en fait la Mairie qui en est la gestionnaire) pour convenir avec la responsable de la possibilité de l’envoi du colis au gîte. En bien expliquant le problème, la responsable accède heureusement à ma demande ...

 

Euréka, tout est OK, place aux coups de pédales et aux paysages somptueux …