Le Chemin de COMPOSTELLE en VTT parle GR65 Du PUY-EN-VELAY à ST JEAN-PIED-DE-PORT (voie du Puy)

 

4ème Etape.

Samedi 5 juin 2004.

Golinhac à Le Communal.

7h30 à 16h55. 61 km (59km prévus).

 

 

La nuit a été fraîche après la chaleur du soir.

3h30, ciel étoilé. Avec toute l’eau (et les 2 bières) bues à l’arrivée pour éliminer les toxines, ma vessie rend grâce. Obliger de se lever… Je me rendors tant bien que mal. 5hoo, le jour pointe, je tire une autre couverture pour me réchauffer. 6h30, Michel commence à ranger, ça m’a réveillé.

Bon petit déjeuner avec les emplettes d’hier soir. Nous laissons le beurre dans le frigo et le petit pot se confiture dans le placard, pour les pèlerins suivants. Nous gardons le paquet de café, c’est pas lourd.

 

7h30, départ en fanfare par un bon raidar. Premier sous-bois de châtaignier, premier arrêt photos.

Espeyrac. Il est 8h40… Le compteur indique 10km pour 8.5km prévus. ça commence bien. à ce rythme, l’étape prévue à 59km pourrait bien en faire 65… Plateau puis joli sentier pour descendre sur Senergues.

Sénergues est passée à 9h30. 13km pour 12km prévus, ça s’arrange. Succession de bosses et de descentes sur de beaux chemins en lisière de prairies. Nous descendons vers Fontromieu. 10h40, 23km.

Belle descente sur Conques, final à pied dans la superbe ville. 11h00, visite de la ville, du musée, photos à gogo.

Plein d’eau au café, achat d’une fougasse du pèlerin à la pâtisserie du coin …

12h10, il est temps de repartir. 34km nous attendent encore. Remontée harassante en poussage. A mi-pente un peu au dessus de la chapelle Ste Foy, nous nous arrêtons pour reprendre des forces en essayant d’avaler les morceaux de fouasse. Gorgée d’eau obligatoire à chaque bouchée pour ne pas mourir étouffé. Un vrai  « estouffe belle-mère » ce machin … Mais ça requinque.

Bonne partie de manivelles pour monter sur le plateau, puis plongeon vers Les Eynies par une superbe châtaigneraie, sortie dantesque, tout à gauche. Panneau Preyssac. 14h00, 35km.

Descente vertigineuse par le goudron sur Decazeville. La tuile a remplacé la lause, le torchis la pierre. Passé deux carrefours, direction à gauche pour 2km de 22x34, pendus sur les pédales. Livinhac le Ht semble bien haut. Mais non. Tout au bout de cette colline, Nantuech, et nous redescendons en sous-bois, à l’abri des ardeurs du soleil, pour atteindre le village ... Re-bosse, longue en plein cagnard, sur goudron, puis un coup de cul en limite de rupture pour enfin basculer sur Montredon. 15h55.

Ravitaillement en eau auprès d’une brave mémé qui se soleille devant sa porte. Nous demandons la direction du Communal. C’est tout en bas. Nous voilà parti sur une départementale. 2km plus loin, je m’arrête à un carrefour pour consulter la carte car j’ai peur de trop descendre. Effectivement. Pile à ce carrefour, en prenant à gauche nous devrions par cette route vicinale arriver au Communal.

Pas prévue au programme un montée à en crever. Toujours pas de Communal. On se renseigne auprès d’une dame … C’est plus bas, vers les maisons qui se trouvent sur la montée. Merde on a rien vu ?? Demi-tour, on redescend ce qu’on a monté il y a cinq minutes. Pas drôle. Aux maisons je sors mon listing de gîtes pour relever le nom du gestionnaire et me renseigner à la première personne rencontrée. Par chance, un paysan s’amène sur son tracteur. « Faut encore redescendre en passant par cette route, derrière la maison ». 40’ que nous tournons dans les chemins au milieu des prairies. ça commence à bien faire. Gîte où es-tu ? Il apparaît enfin derrière la haie, 16h55, 61km.

Vite une douche et laver les affaires trempées de sueur …

Etape très, très dure … Aubrac et ses vaches caramel aux yeux bordés de khôl semblent bien loin. Ici les vaches sont noires ou noires et blanches … comme en Normandie.

Curieux gîte. Le repas a été apporté par un traiteur qui a tout posé sur la table de la grande salle. On se sert, on dessert, on fait la vaisselle, normal. C’est pas le ménage qui fatigue la patronne au vu de la poussière qui tapisse les sanitaires. Les dames randonneuses sont avenantes et la conversation sur les gîtes intéressante. On apprend que chaque gîte possède sont tampon pour crédential. Faute de ce dernier nous faisons tamponner le journal de bord.