Le Chemin de COMPOSTELLE en VTT parle GR65 Du PUY-EN-VELAY à ST JEAN-PIED-DE-PORT (voie du Puy)

 

 

 

8ème étape.

Mercredi 9 juin 2004.

Lascabannes à Moissac

6h45 à 14h35. 58km (48 prévus).

 

 

 

 

5h50, réveil. 6h45, ne pas oublier de prendre la photo du gîte sous les guirlandes de fringues mises à sécher par les pèlerins (des Anglais, des Allemands, des Belges). Réservation bien utile car le gîte, 15 places, était complet. Les arrivants successifs étaient renvoyés sur celui d’Espeyrac, 4km plus haut.

Ça devient une habitude, décrassage immédiat du pichet de vin de la veille par une bonne montée sitôt le gîte quitté. Superbe corps de ferme en contrebas de cette première difficulté (St Géry). On roule sur de beaux chemins du Quercy Blanc, mais on n’ose imaginer quelle galère ça doit devenir en conditions humides.

Nous voilà déjà à Montcuq. On va faire un tour au pied de la tour pour ne pas dire qu’on a fait le tour de Montcuq. Une belle friandise à la sortie du village. Affûtage du 22x28. Beaux sentiers sous les chênes, puis Berty et Montlauzun en crête. Vastes étendues de blé, d’orge et de prairies.

Sortie de Montlauzun, un passage avec une main courante de corde et les traces séchées de glissades donnent une idée de la difficulté du passage dans d’autres conditions climatiques. Deux collines plus loin nous apercevons Lauzerte. Le supermarché  au pied de la ville nous ramène à la « civilisation ». Encore un effort dans chemin encaissé qui coupe court aux lacets de la route et nous voilà devant la vieille ville. On va se prendre un café en terrasse. 9h45, 27km.

Ravito au marché local : Dios savoyard (saucisses poivrées cuites au vinaigre dans des oignons) entre deux tranches de pains. Nous engageons la conversation avec le marchand de saucisson de l’Aveyron qui se trouve être Jouvenel, cycliste pro des années 70. Michel se laisse tenter par l’achat de pruneaux cuits et adieu Lauzerte aux vieilles et belles maisons.

Descente par la route et court répit dans la plaine. Sur le chemin qui suit on dépasse quelques pèlerins. Belle montée en poussette et bascule sur l’église St Sernin perdue au creux d’un repli.

Nous nous arrêtons pour pique-niquer un peu plus loin, au-dessus d’un étang, 11h30. Le dios descend bien. Michel se gave de pruneaux et midi nous pousse à repartir. Successions de montées et descentes roulantes pour arriver à Durfort-Lacapelette. Il nous faut rejoindre le lieu-dit de Carbonnières. 8km roulants entrecoupés d’une sente descendante   « qu’elle est bonne » et d’une grimpette idem. Toujours très chaud. Une descente après Gal de Merle. Ravito en eau à l’entrée de Moissac. Borne 1113km.

Nous décidons de prendre la variante pour arriver à Moissac par le dessus. Bon choix … Poussage qui nous étire bien les mollets. Le plus pentu de nos précédentes étapes. Arrêt photo de Moissac dans la descente, note de l’adresse du gîte sur la paume de la main « Le Carmel, 5 sente du Calvaire.

Au bas de la descente un panneau nous indique le Carmel. Facile. Nous l’apercevons, imposant au dessus de notre gauche. Bâti de pierre de taille et de briquettes. 14h35, 58km pour 48km prévus : 10km en bonus.

Nos vélos à l’abri dans la coursive du cloître. Chambre « Aubrac », grande comme une cellule de nonne et donnant sur les toits et un patio. Rituel de chaque arrivée, mais cette fois tout le linge sale passera, pour 4€ en machine à laver. Pendant ce temps, après étude du parcours du lendemain, préparation de la réexpédition du topo-guide Figeac à Moissac devenu inutile.

Visite de Moissac, de la cathédrale à la décoration intérieure peinte très surprenante. Au premier coup d’œil je pensai à un parement de faïences, mais c’est bien de la couleur à dominante jaune et motifs rouge. Sur le parvis je détaille le tympan monumental avec des saints dans des trônes et quatre animaux qui implorent Dieu.

Nous faisons vider les cartes mémoire (256Mo + 128Mo) de nos numériques sur un CD. Fini les restrictions photos pour les jours à venir. Repérage du départ du Camin. Attente de récupération de nos cartes et CD à la terrasse d’un café devant une bonne blanche.

19h30, le repas nous attend. On se retrouve séparés, assis chacun au bout d’une table. Nous lions conversation avec nos pèlerins du jour. Mine d’or pour les astuces, partages d’anecdotes … Tiens, vous avez rencontré J-Louis le pèlerin… Michel est à une table de vététistes qui descendent du Puy en étapes de 100km par jour. Ils nous on rejoint en étant partis 1 jour après nous. L’année précédente ils ont fait l’Espagne. À part la traversée des Pyrénées qui exige un matos adéquat, l’Espagne n’est pas compliquée : pas de réservation de gîte, mais crédential obligatoire (à acheter au Puy, à Conques ou à Lectoure), priorité aux marcheurs pour les places disponibles, donc sac de couchage et tente légère à rajouter.

22h00, dodo.

 

Etape facile, avec beaucoup de roulant.