Le Chemin de COMPOSTELLE en VTT parle GR65 Du PUY-EN-VELAY à ST JEAN-PIED-DE-PORT (voie du Puy)
9ème étape.
Jeudi 10 juin 2004.
Moissac à Lectoure
7h à 14h. 64.5km (53 prévus).
Tôt réveillé, tôt partis. Photos de la cathédrale au
petit matin, pas une âme qui vive.
Nous parons en direction
de la gare et traversons le pont sur le canal parallèle au Tarn, puis nous
filons bon train sur les berges, jusqu’à l’écluse
de l’Espagnette où nous changeons de rive pour prendre la variante qui
continue au bord du canal qui longe la Garonne par Malause jusqu’à Pommevic. On
change alors de rive pour se diriger vers Espalais par route.
La découpe sur notre
droite de la silhouette d’un moulin (sans ailes) nous invite à faire une photo.
Cul de sac dans une gravière, et le moulin est encore trop distant. Impossible
de s’en approcher.
Encore du goudron plat
jusqu’à Espalais où le clocher de briquettes fera pause photo. Une
petite
chapelle marque le début de la grosse rampe vers Auvillar.
Faut tirer des bords pour ne pas rester plantés. Le village est
magnifique ; halles, maisons de briques. Le groupe de vététistes d’Orange
rencontré au Carmel de Moissac nous rejoins et file devant nous après leur
pause photo. 32km, 9h50.
Une bosse plus tard et
toujours sur le bitume, nous passons Bardigues sur notre gauche. Maisons de
pierres de taille comme Lascabanes. Coup de frein. Mon regard a été attiré par
la droite. Marche arrière. Au bout d’une allée un superbe petit château, avec ses dépendances qui l’encadre. Arrêt
photo plus loin devant une belle ferme (le
Moulin). On repasse devant nos vététistes en mal d’une crevaison. On
descend vers la vallée de l’Arats. St Antoine est passé. Paysage de collines
rondes, couvertes de champs. Le feu est sur nos épaules.
Flamarens,
en haut, se mérite. Une fontaine à colonnes (sans eau, dommage) nous
accueille. Par ici, contrairement à la Provence, peu de fontaines débitent, ou
la plupart sont à pompe à bras.
Miradoux
nous offre sa magnifique halle, à la charpente où, arbalétriers, ânes,
forment un complexe et surprenant parapluie. 42km, 11h.
Oublions le casse-croûte
minable de mauvais pain et mauvais jambon de la boulangerie et supérette locale
pour rechercher la fontaine de Condé. On la trouve au bas de cette rue
extérieure, dans un petit îlot de verdure où nous nous rafraîchissons un
moment.
Nous repartons à 12h. On
roulotte route gentiment jusqu’à Castet-Arrouy. Un panneau nous indiquant la
présence de deux châteaux nous fait dévier de notre route. Au sommet de la
bosse nous les apercevons à cinq bons kilomètres. Trop loin, demi-tour.
À l’entrée de Castet, se
présente une variante du GR 65 pour St Avit. On prend. 1km plus loin au sortir
d’un champ plus de balise. On jardine un peu. Tentative vers la droite après
coup d ‘œil à la carte. Mais la variante n’est pas sur le topo. Impossible de
se repérer. Demi-tour de nouveau. 12h45, 50km.
Les montées deviennent
faciles avec nos mollets affûtés. Sur sa colline Lectoure
débouche de l’horizon. La ville domine la vallée du Gers vers laquelle nous
plongerons demain matin. Arrêt photo d’une ferme au débouché d’une sente. Lectoure
se mérite, nous n’y arriverons pas par la facile route principale mais
par-dessous à la fin d’un dernier raidar. 14h, 64.5km.
Recherche du gîte sans
succès. 15’ plus tard, retour devant l’Office de Tourisme qui a ouvert, pour
aller à la pêche aux infos et au règlement de la nuitée. Demande de crédential.
On nous explique que ça passe par le curé qui sera là vers 17h. On nous
accompagne au gîte. Evidemment nous étions passés devant …
Traditionnelle séquence
d’arrivée, puis quête d’une boulangerie pour se caler en attendant le resto du
soir.
Possibilité pour Michel de
décharger les deux cartes mémoire au
pris de 2.95 €. À Moissac on s’est fait avoir avec les 15 € déboursés. Visite de la cathédrale.
16h30, nous passons à
l’hôtel des Trois Boules, résidence du curé. Le bedeau nous reçoit, pas de
crédential ici mais auprès d’une dame que je rencontre à l’étage d’une des
maisons bourgeoises de la rue principale. En échange d’une participation, nous
avons le passeport pour l’Espagne. Fini les coups de tampons sur le cahier du
journal.
Visite du Palais
Episcopal, devenu Mairie, et de la salle des « illustres », galerie
de tableaux de généraux de Bonaparte, nés ici ou dans le bourg.
18h45, rituel du coup de
téléphone à la bourgeoise.
La nuit s’annonce
difficile. Les chambres situées à l’étage sous les toits sont des étuves. Deux
places se trouvent au rez-de-chaussée, mais nous n’avons pas eu le réflexe de les permuter à l’Office du Tourisme. À
s’en souvenir : l’été en bas, en haut l’hiver, pour ce gîte. On a réservé
au resto gastronomique de la Rose du Chat, au bas de la rue.
Repas « canard de barbarie ».
Le temps brumeux et orageux.
22h30. Au gîte la chaleur
est intenable. En jouant aux acrobates et aidé d’un manche à balais nous
arrivons à entrouvrir le vasistas. Le sommeil vient enfin. Des bruits secs me
réveillent au matin. C’est Michel qui essaie de refermer le fenestron. Des éclairs
zèbrent le ciel encore noir. De grosses gouttes s’écrasent maintenant sur la
vitre. Roulement de tonnerre. La rue s’est transformée en torrent qui dévale
devant le gîte vers la ville basse. Ce matin, pas la peine de se presser pour
prendre Lou Camin. Pas question de se mouiller, même pour aller déjeuner en
ville. Pour ce gîte prévoir le petit-dèj.
Étape facile, malgré quelques rampes
vachardes.