2ème Etape St Jean de la Blaquière à St Gervais sur Mare

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Sommeil agité … La fatigue de la journée d’hier ???
Je me réveille dans le pâté alors que les copains sont déjà affairés depuis 5h30, et préparent le déjeuner*. Copieux mais sobre déjeuner, pas de fruits.
6h55 on démarre. (Carte) On achètera le ravito en cours de route.
Il fait déjà chaud et je pars avec seulement le maillot manches courtes sans sous maillot. Courte et rapide descente goudronnée vers Fontanilles et aussitôt en s’enquille à gauche dans un sentier raviné et refermé qui ressemble plus à un fond de ruisseau.
Déjà du pédibus !!! On traverse ensuite le gué du Maro sur des roches piétonnes pour toucher une piste … que l’on traverse (fausse joie) pour continuer toujours pédibus jusqu’à déboucher sur une route sous Usclas du Bosc.
On replonge dans un sentier plus ou moins roulant, traversée de ruisseau et re-poussette pour atteindre la route sous le village. Evidemment une grosse rampe suit, pas bon début pour Samouraï qui doit pousser son tanker pour monter jusqu’au village (7h27). Avec Cartes, on passe en force sur le 22x34/32. Toujours dans le dur après un passage bétonné en sortie du village, puis en reprend la poussette (7h36) jusqu’au panneau « Forêt Domaniale Usclas du Bosc » (5,65km, 7h50), sauf Cartes qui continue sa scéance de muscu. On remonte alors sur le vélo, toujours sur le 22, sur cette belle piste qui enfin s’adouci. On débouche parallèlement à une route et on prend en continuité un joli sentier qui descend doucement vers le prieuré (Carte) . Monotrace qui serpente sous les arbousiers, et hésite entre sable et dalles. Quelques passages délicats où il faut être bien concentré sur son pilotage et nous débouchons sur une piste que nous prenons vers la droite pour arriver en un coup de pédales sur l’allée qui mène à l’ancien Prieuré de Grandmont (8h05). Quelques photos et nous repartons sur une autre draille en faux plat descendant, toujours à l’ombre (merci) de cades et arbousiers, des passages de dalles rainurées de sillons de roues ferrées. On longe de petites restanques aux murs bedonnants, annonçant l’écroulement prochain (8h27).
On tombe sur le dessus de Soumont, une croix et sa table d’orientation.
Au sud, face à nous dans le lointain, le lac du Salagou. Petit coup de cul pour contourner le château d’eau par l’ouest, le sentier sort sur la D153E3 que l’on emprunte sur quelques kilomètres. Route qui se prolonge par une piste jusqu'à Fignols puis un sentier. On débouche de nouveau sur une route de campagne (D153E5). On part à droite sur 40 mètres et nous plongeons à gauche dans les vignes (attention marquage sur les piquets, peu visible).
9h00, la vertigineuse descente sur Lodève commence. On zappe à pied les premières marches délicates à négocier sur le vélo, puis nous nous enhardissons, et sur nos bécanes nous dévalons sur Lodève. Deux kilomètres de pur bonheur.
On tombe à l’entrée sud de la ville (9h10-15,13km).
On recherche en centre-ville une boulangerie-pâtisserie pour faire le plein de douceurs que l’on va manger en roulant, car nous avons la limite d’horaire d’arrivée à 17h qui nous préoccupe et pas le temps de traîner à chercher une alimentation. Car hormis cette descente, nous n’avançons pas bien vite.
Ravito fait, nous repartons sur les balises, proches la cathédrale, mais ... sur celles du GR71. Coup d'oeil au GPS nous remet dans la bonne direction et nous retrouvons le GR653 sur l'autre rive de la rivière en passons un pont à la rue Roger.
On poursuit sur le 22x34 la montée sur route vers le quartier Montifort (le bien nommé) et nous continuons plus facile sur Bouffours (Carte). On bavarde de chose et d’autres … et nous nous retrouvons au carrefour Olmet-Villecun. Y’a comme un blème !!! On a loupé la balise du GR653 à Bouffours, et on a aussi loupé la balise du GR7 sur la D148E1 !!! Heureusement qu’on a un GPS ??? Reste plus qu’a continuer jusqu’à Villecun. Pour gagner du temps, c’est pas le top !
On remonte sur Villecun (24,4km-10h14) en 32x30, on y fait le plein d’eau (oublié à Lodève), et nous continuons la grimpette de cette cote en plein cagnard donnant une jolie vue sur le lointain, jusqu’à la bascule au dessus de la campagne La Défriche (10h32) ( où l’on voit l’arrivée d’une piste qui nous semblait être la trace du GR653. Finalement notre bourde, mis à part qu'on s'est bouffé du bitume, nous a fait économiser de l'énergie.
On prend à gauche une piste qui roulotte gentiment, puis la pente s’accentue et le 22 s’impose. Je grignote en roulant (7km/h) vers le pylône de transmission quillé sur le sommet. On passe sous le pylône (11h00-30km) à hauteur du Travers de Montnier et nous poursuivons plus loin sur la piste.
11h11-31,5km nous quittons la piste pour un chemin qui monte en lacet dans les pâturages dans la zone de L'Escandorgue. J’abandonne le 22 pour user, comme Samouraï, mes semelles tant l’attaque est raide. Cartes passe en force.
La pente s’adouci au bout de 300m et se prolonge par une piste roulante en gros ballast (11h21-32,5km), belle vue sur les Monts d’Orb et le Mas de Ladournié, ponctuée de quelques courts coups de culs en changeant de vallée, pour piquer du nez jusqu’au raccordement avec la D35.
Forza sur les pédales juqu’au carrefour du Col de la Baraque de Bral ! On poursuit encore (Carte) et à la cote 690 (11h49-36km-9kh/h de moyenne) nous descendons à vive allure sur la petite route de campagne qui mène à Bernagues. On passe au dessus du hameau par une bonne montée sur piste au Mas de Caysso avant de basculer par un rapide chemin sur Sourlant le Bas (63-64).

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12h13, 41km, on traverse le ruisseau de Sourlant, bout de route et piste caillouteuse pour le col de Roube, bascule à toc dans un superbe monotrace. On en sort à Radier et passage au dessus du ruisseau de Gravezon. Dans le coude gauche nous prenons en face la balise GR, et en poussette, on marche dans un fond de ruisseau qui précède une sévère escalade. On est tout étonnés de déboucher sous Joncels (12h35, 45km) sur un chemin avec un panneau ?!
Traversée de voie ferrée, montée des ruelles et plein d’eau à une fontaine. (12h43)
On s'éloigne de Joncels par une belle piste facile sous la châtaigneraie, et bavardages aidant on a failli manquer l’entrée du monotrace qui partait à gauche 13h02, 47km.
Superbe passage ombragé. On reprend 500m de piste pour le sentier final qui nous mène au gué sous l’ancien camping de Lunas (13h28-50km). (Carte)
Petit tour dans la vieille ville, re-traversée du Gravezon, on en oublie de refaire les niveaux d'eau. Un peu de route et la balise nous envoie sous la voie ferrée par une rude courte montée. On déroule ensuite jusqu’à Pont d’Orb, puis St Martin d’Orb où nous oublions encore de faire les niveaux.
Sortie par un bon raidar en direction de La Séguinerie. On évite la montée vers la chapelle. Encore une rampe bétonnée (14h03) et le départ d’un chemin vers les châtaigners. Aucun espoir de le monter sur le petit. Et nous commençons, pédibus, l’épuisante remontée (2km, +680m) vers la piste sous Joubiac.
Samouraï est limite moral tant c’est dur. Et ce n’est que le début. 14h36, passage de folie où on gagne mètre par mètre, en serrant les freins du vélo pour s’aider à replacer correctement ses pieds pour la poussée suivante. Je suis limite crampes et à chaque temporisation, le tam-tam du cœur sonne dans ma tête. 14h56, on atteint un replat rocheux et récupèrons un peu. Samouraï se fait ce passage à la « vietcong » : transport de la sacoche avant et du sac à dos, puis redescente pour aller chercher « tanker » (son vélo).
Le sentier s’adouci enfin à la cote 575 au passage du ruisseau de Baissoule, et nous pouvons tenter du roulage, sauf que quatre à cinq arbres couchés perturbent notre très lente progression.
15h25, 51km. 1h20 qu’on crapahute, mais on est à l’ombre et ce n’est déjà pas si mal !
15h33, on débouche enfin, lessivés, râpés, cuits, bouillis … au choix , sur la piste, roulante sous Joubiac, et nous prenons la direction du Col des Clares que nous atteignons à 15h54, 60km … Nous prévenons le secrétariat de la mairie de St Gervais qu’il nous sera impossible d’arriver à 17h. Ce sera donc à la boucherie que nous irons chercher les clefs du gîte.
On enroule vers le Col des Vignères, et au coin d’un virage de soleil brûlant … un banc ????
Col de Peyremale, 16h10, 62.8km. (Carte) On continue maintenant dans le dur. Les portions faciles (sic !) ne permettent plus de récupérer. Samouraï traîne sa lassitude, moi mes douleurs au pied droit (chaussures insuffisamment rodées), Cartes est toujours fringant.
Depuis le Col du Liourel, on se traîne à 5km/h, sur le 22. Je suis à cours de flotte car nous avons oublié de refaire les niveaux à Pont d’Orb.
17h00, nous arrivons au point Le Liourel, on espérait attraper la descente finale, mais ce petit bout n’est qu’un leurre et nous reprenons le 22.
17h22, 68.44km, on arrive au 180° du Col d'Ernest, après une grosse partie pédibus. Je ne suis plus très frais, et Samouraï est, comme on dit chez nous, « à l’angòni ».
La descente finale est devant nous. 17h53, 73.40km, on touche une route goudronnée qui va descendant vers le Col du Layrac. Cinq-cents mètres de piste plus bas, au col de la Fontasse, on se jette dans le sentier de Mècle. Après un court passage délicat à franchir sur le vélo, nous lâchons enfin les freins dans ce superbe monotrace. (Carte)
18h28, 77.34km, nous tombons à Mècles ou nous pouvons étancher notre soif à la fontaine du hameau. Plus question, vu l’heure et notre fatigue de continuer par le Col de Las Couches et les dernières difficultés du GR. Cartes est envoyé en avant pour aller prendre les clefs à la boucherie en prenant, comme nous, la petite DD22E16.
18h53, 83km, nous sommes sur la place du village de St Gervais sur Mare ... Fourbus ! Mais comme d’habitude, une bonne douche, un solide repas pris et le moral et la forme reviendront automatiquement. Cartes a les clefs.
Le gîte est dans un ensemble de maisons (neuves) de pein pied, adossées en forme de croix.
On fait rapidement un peu de lessive qu'on étale sur l'étendoir exposé aux derniers rayons du soleil, avant d’aller à la pizzeria de la place du village, où nous avons réservé, pour se taper la cloche avec de si copieux et roboratifs calzones que seul l’ogre "Cartes" arrivera à finir.
21h30, nous rentrons à la fraîcheur de la nuit tombante, nous écrouler sur nos couches (excellentes !).

Étape extrêmement difficile qui pourrait nous fait oublier les très beaux passages du prieuré de Grandmont, la descente sur Lodève et autres beaux monotraces.

83km, 7h03 de pédalage. 12h au total. 2430m de dénivelé positif. 6465 cal
Penser à refaire les niveaux d’eau à Pont d’Orb.

* Dans le midi on déjeune au lever (littéralement on brise le jeûne de la nuit), on dîne à midi et on soupe le soir. Mais évidemment ça faisait plus classe de « dîner » le soir, et la tournure s’est imposée … sauf chez quelques réfractaires dont je !!!