La Grande Traversée du Massif-Central en VTT -GTMC-
6ème Etape
Mardi 7 juin
Bagnols-les-Bains (48190) à
Bedoues (48400)
8h30 à 18h15 – 83km (61km
prévus)
8h30. Après une bonne nuit et un
copieux déjeuner nous recupérons notre ravito préparé par l’hôtel et nous
partons direct dans le dur.
Longue
première partie sur goudron. Nous
montons vers les bois.
Nous
quittons la Dc41 pour monter sur une viscinale jusqu’au hameau d’Auriac.
Hésitation au pied des maisons. On se tape la grimpette, mais à l’entrée du
sentier balisé qui part sur la gauche, nous hésitons de nouveau.
Re-cartes,
re-topo … et quidam qui s’amène. Discutions … Houlà ! le gars ne sait pas
lire une carte, il nous indique la direction de la route d’où nous venons
d’arriver … pas bon.
Dès
qu’il a disparu nous prenons la
seule direction restante possible … et logique. Une balise plus loin nous
confirme notre choix.
En
fait nous prenons à l’envers le GR44 – GR68 et le tour du Mt Lozère, pour
rejoindre le GR43 au carrefour suivant.
La
forêt est magnifique et les éclaircies commencent à nous réchauffer. La piste
monte tranquille (faut quand même appuyer pour ne pas reculer) jusqu’à une
portion un peu technique sous le Serre des Countrasts, où nous débouchons sur
une aire
dégagée mais venteuse à souhait. Là encore grosse hésitation. De multiples
pistes s’entrecroisent.
Je
propose de partir pleine gauche pour suivre la ligne de crête. Michel et Régis,
pensent qu’il faut aller sur une autre piste qui oblique moins à gauche.
Un
groupe de marcheurs arrive à notre rencontre.
Nous
sommes d’accord sur notre position, et le meneur confirme le choix de Michel et
Régis. Nous partons donc en direction du Roc des Chiens Fous où nous faisons
une halte photo.
Les
premières gouttes de l’orage qui approche nous font reprendre le piste
rapidement. Celle-ci se transforme rapidement en un sentier plongeant technique
qui ne m’inspire pas du tout. Je fais stopper Michel et Régis. Pour consulter
de nouveau la carte. Nous décidons de remonter jusqu’àu début du sentier et de
couper pour retrouver la piste que j’avais choisi au départ.
Après
un bref roulage sur cette piste, nous arrivons à un carrefour qui pourrait bien
être le carrefour de la Croix de Maître
Vidal. L’altimètre nous donne une altitude conforme. La configuration du
carrefour aussi. Nous revoilà sur le bon chemin. Balisage certifiant plus loin.
Ça caille de nouveau et même la montée en sous-bois vers le plateau n’arrive
pas à nous réchauffer. J’enfile les jambières. Après quelques mètres sur la
piste du plateau, nous nous arrêtons à
l’abri d’un bosquet pour passer les coupe-vent. J’aimerai bien avoir des
gants d’hiver ou à doigts longs. J’ai les mains glacées. Régis, guère causant,
semble très fatigué. Michel est toujours imperturbable … un roc ! Nous
appuyons fort sur les manivelles pour s’éloigner le plus vite possible de cet
endroit désolé et venté.
D’un commun accord nous nous arrêtons au bord de la piste à l’abri d’un
coude, peu avant le Sommet de Finiels. Nous mangeons rapidement une barre et
détalons aussi sec.
Nous
descendons à la station de ski du Bleymard pour faire le plein d’eau. Les copains remontent par la route jusqu’au
col de Finiels. Moi je m’amuse à suivre le GR7
qui suit en contrebas. Le ciel s’est dégagé. Après la bascule superbe piste
descendante vers Le Cros. Changement
radical de paysage …et de température. La forêt cède devant tant de
caillasses … et de soleil. On entre dans des pâtures à moutons. Passé Le Cros,
Le Salarial, nous nous arrêtons au superbe hameau
de l’Hôpital où nos supputations sur l’achat d’une bâtisse à restaurer nous
font délirer. Beau moulin à eau, restauré. Au programme descente
rapide surplombant le Tarn, sur goudron jusqu’à Pont de Montvert.
Photos
au petit pont avant Villeneuve traversé rapidos et café terrasse au Pont
de Montvert devant des motards teutons étonnés.
Va
falloir re-tricoter des gambettes pour remonter jusqu’à l’Hermet
ou une coupe dans un sentier nous écarte momentanément d’une route que nous
suivrons jusqu’au Col du Sapet. Nous nous arrêtons face au départ du Chemin de
Stevenson pour casser la croûte. Probablement 13h00 passé. Ce qui nous manque
le plus après ces arrêts « restauration », c’est un bon café pour
relancer la machine. Pfitt ! Je trouve le sac à dos bien lourd quand je le
repasse sur mon dos. Stevenson n’avait pas ce souci avec son âne bâté.
No
problémo jusqu’au carrefour de la cote 838. Là, le balisage nous fait
prendre à droite une large piste en descente. Et de descendre comme des
« cabrins » , pour être soudain envahi par un gros doute sur
l’orientation que prend la piste. Fumage de pneus. Cartes, vision du paysage …
carte, bousole, altimètre. Faut se rendre à l’évidence on se vautre grave.
Merde !!! Faut se remonter un bon kilomètre.
En
fait notre erreur c’est que nous croyions être au carrefour « 838 »
où là aussi nous devions prendre la piste de droite, alors que nous n’étions
qu’au carrefour « 846 ».
Arrivée
sur Bédoues.
Un
brave papet nous met un bon coup de buis sur le casque quand il nous apprend
que le gîte de Chabrières se trouve au hameau du même nom à … 8 km, en haut des
gorges de la Rune. Faut déjà remonter jusqu’à Cocurès, puis suivre l’encaissement du Tarn.
On se renseigne de nouveau car on n’a plus du tout envie de faire le moindre
metre en plus que prévu. C’est bien par là, au gauche avant le pont, puis encore 1,5 km de montée.
Surprise
un chevreuil vient de traverser sous le nez de Régis à hauteur du Château du
Miral. Après un kilomètre de montée, je part seul en éclaireur pour trouver cette
route qui doit partir sur la gauche pour nous amener au pied du gîte.
Dieu
que les lacets sont durs et les mollets flagadas. Je trouve enfin la route et
redescend chercher la troupe … qui s’était remise en route. La personne qui
nous avait renseigné à Cocurès, prenait la même route pour rentrer à Ruas, bien
plus haut dans les gorges, et les avait rassuré sur la direction.
18h15.
83km. Dire que poser les fesses sur le banc sous le tilleul, dès le
porche du gîte passé à été un grand moment de jubilation … et de
récupération. Michel était frit, et Régis râpé.
Le
proprio travaille à la maintenance des installation d’une usine EDF et cultive
aussi des plantes aromatiques, sur les parcelles qui descendent dans les
gorges. Il fait ses confitures, sa charcuterie … et les repas.
Le
soir,dans la salle de la maisonnette, la charcuterie … râclèe, le grand plat de
lazagne … essuyé au pain … la salade, effeuillée à grand coups de fourchettes
… La tarte , engloutie.
Et
le lendemain matin, le petit-dèj … même pas peur. Cette étape nous a débloqué
une faim de loup.
Etape pas très difficile question dénivelé,
mais usante par sa longueur, les hésitations, les erreurs et rebours à la clé.