La Grande Traversée du Massif-Central en VTT -GTMC-

 

 

8ème Etape – Le Mt Aigoual

Jeudi 9 juin

Gatuzières (48150) à Dourbies (30750)

8h45 à 18h30 – 72km (54km prévus)

 

 

 

 

 

Régis a toussé toute la nuit.

Comme on a eu la riche idée de dormir dans le grand lit et de laisser le lit d’une place à Michel, Régis à mal et peu dormi, et moi itou. Malgré les bouchons d’oreilles, j’avais le choix entre quintes de toux de Régis et concerto de ronflements de Michel le bienheureux.

Ce matin Régis n’est pas au mieux. Moi je suis un peu dans le potage cause sommeil perturbé. Nous préparons nos sacs. Régis nous annonce qu’il renonce à poursuivre et qu’il va descendre sur Millau où Marie viendra le, ou nous récupérer.

Se pose la question de savoir si de notre coté nous continuons pour les 4 étapes restantes ou si nous rentrons avec Régis.

Putain de choix. Ça m’ennuie de laisser Régis partir tout seul pour Millau et ça m’ennuie d’écourter la rando pour Michel.

Les nouvelles plus ou moins bonnes sur mon père finissent de rendre la décision terriblement difficile.

Michel ne dit mot et semble très embarrassé. Mais à la façon dont il s’est préparé, je sens qu’il est pour la poursuite du raid. Je continuerai donc avec lui.

Nous finissons de nous préparer et j’annonce ma décision à Régis. Puis après avoir accroché sur le vélo et sur le sac à dos les affaires qui n’ont pas séché, nous lui faisons nos adieux et reprenons la route … 300m positif à se manger. 8h45.

Pas un bon choix de nuitée, pour la situation géographique. Mais le gîte de l’Hom, mieux placé sur le plateau, n’était nullement répertorié …

45’ pour remonter au Col de Perjuret. Nous continuons par la droite sur la D18 jusqu’au Col de Fourques où nous coupons la boucle de la D18, puis la suivons jusqu’à l’arête à vue des deux versants avant Cabrillac. 45’.

On s’arrête pour regarder la carte et nous discutons de tout et de rien avec une mamette qui promenait au carrefour à l’entrée du village. Nous allons prendre sur la gauche un long sentier descendant jusqu’au pont qui enjambe la rivière le Trepaloup. De belles truites se laissent entrevoir sous les marbrures de l’eau. Mais il nous faut remonter vers la route au lieu dit le Caumel. Tiens deux pêcheurs …

Face à la route, faut tout mettre à gauche, et tout dans les guiboles. 150m de dénivelé pour guère plus d’un kilomètre, ça fait du … costaud.

Arrivé sur une clairière. Va falloir successivement prendre trois départs : un droite, un gauche, un gauche ... Faudra pas se louper, car vu la hardiesse du relief, faudrait pas descendre pour du beurre.

Nous obliquons donc légèrement à droite vers le milieu de la clairière et fourche à gauche au rétrécissement. Nous voila partis sur un superbe sentier avec quelques passages où la prudence nous fait passer à pieds. Hop ! Fourche à droite, on doit rester sur la courbe de niveau. Ça le fait, tout bon. Maintenant faut pas se gourrer. Sauter le départ de gauche, prendre le suivant dans un creux. Les deux descendent …

Je ne me rappelle plus si nous avons repéré le premier départ, mais nous sommes arrivés très vite sur le second. Dans ce creux de ruisselet ça ne pouvait qu’être celui-là. Nous continuons la descente avec le doute qui nous taraude d’avoir  manqué un départ. La forêt est très dense et nous descendons toujours. Faut surtout pas s’être trompés ! X§£!?… de … X§£!?…

Nous arrivons à un ruisseau qu’il nous faut traverser pour continuer sur le sentier. Déconcertant. Point de ligne bleue (eau) sur le fond de vallon de la carte. Le sentier s’élargit est devient piste en tournant sur la gauche. Après une courte remontée nous débouchons à un carrefour d’où partent … 1, 2, 3, 4, 5 pistes et un sentier. Comme sur la carte. Ouf ! Pas perdus. La piste la plus à droite (5km) nous remontera jusqu’à la route du Mt Aigoual.

Au débouché de la route grand vent très frais, malgré la montée qui nous attend sur le goudron, nous passons le coupe-vent. Au passage de la station météo, rapide coup d’œil sur le panorama. Mais il fait trop froid. Nous reprenons rapidement la piste pour se mettre à l’abri plein soleil dans la descente. Nous mangeons deux barres et repartons dans la descente en alternant piste rapide et sentier racines jusqu’à Prat Peyrot. Puis descente sur la piste très rapide au point de se faire rappeler à l’ordre par une croix tracée sur un arbre, vue par miracle … et oui on s’est planté. Faut pas confondre vitesse et précipitation. Fort heureusement nous ne remontons qu’une cinquantaine de mètres pour s’engager dans un GR furieusement technique. La suite … que du bonheur de vététiste.

Crochet à Camprieu pour le ravito. Mais il est déjà 13h45. Charcuterie fermée, superette fermée, restau qui n’a plus rien à manger. Pas triste !!!

Seul moyen de pouvoir poursuivre … deux cocas, dont un dans le bidon.  Nous quittons Camprieu bien dépités, et nous pensons à la tête de Régis s’il était resté avec nous. Nous repartons vers l’abîme de Bramabiau. Arrivé à un croisement de piste, en amont de l’abîme, nous voyons descendre deux touristes. Michel me demande d’attendre. Les deux touristes ont acheté des billets pour la visite du gouffre au guichet situé sur le parking … du snack !

Mieux qu’en rêve ! Arrivés sur l’esplanade, (boutique à touristes) et restau  apaise notre dépit. Nous mangeons comme des ogres un panini et une tarte (6€). On récupère de notre boulimie en étudiant la carte et sirotant un café. 

Mais faut pas s’éterniser. 14h30. Il y a encore un bout de chemin. Le passage en forêt au dessus de la rivière Bramabiau est magnifique. Descente sur St Sauveur, puis route le long du Trévezel jusqu’au pont vers Comeiras. 260m en positif à se fader. Mais depuis Camprieu il fait chaud. Et dans cette montée, on est limite surchauffe. Merci l’ombre des châtaigniers.

Comeiras, nous faisons un complément d’eau et sitôt la dernière maison contournée nous attaquons la descente sur Dourbies par un superbe sentier en balcon.

Fin d’étape sur la D151 arrivant direct sur la maison de vacances de La Dourbies où nous avons réservé. 18h30.

Nous profiterons d’une visite au village pour se réhydrater devant une blonde et comme la patronne du bar est aussi celle de la supérette (fermée) nous descendrons par l’escalier de communication pour aller en sa compagnie faire le plein de barres énergétiques.

Repas du soir à 19h30 (couscous) avec les enfants.

En prévision du retour par le train, en ayant vu les sacs poubelles de la cantine, nous en demandons quatre chacun. Manque plus que de l’adhésif.

 

Etape pas très difficile malgré le dénivelé, mais stressante dans la partie sentier avant la remontée au Mont Aigoual.