Surprise, après un excellent et copieux petit-déjeuner, Gaëtan trouve son vélo à plat. Changement de chambre et nous partons faire un tour vers le port puis nous revenons vers le petit supermarché faire nos courses pour midi. Je trouve mon pneu AR un poil mou. Par anticipation, je procède au changement de chambre, percée imperceptiblement par une foutue micro épine que je fini par trouver, pendant que les copains font les achats.
Nous sommes enfin prêts au départ. (09h13) (carte)
On a longuement discuté avec notre hôtelier, sur la trace à suivre pour gagner Olmeto. Comme on veut aller voir le site de Filitosa (55', 10km), plutôt que de revenir sur nos pas (sic!), il nous conseille de continuer par la D57 jusqu'à Sollacaro (carte) pour passer par Miluccia (carte) et la descente par la forêt de Bugnoli. (carte)
11h10, fin de la visite de Filitosa. Montée à Sollacaro (12h10, 20km), où nous trouvons les restos et alim ouverts, merdum, bien la peine de se trimballer le ravito que nous mangeons sur les marches de la placette, face à l'église en se tapant des bières bien fraîches, achetées au bistrot. On regagnera la rue centrale pour prendre cinq cafés.
Bien retapés nous reprenons la trace. Curieux et contrariant, la rapide piste descend d'abord (donc ça va remonter) jusqu'à Purcilelli puis monte longuement, donc facilement jusqu'à Margaritaju (Carte)(14h00, 23km), à partir de là, la pente se redresse en 9 à 10%. (15h00, 28.5km) on roule pour quelques mètres sur la D957 vers Miluccia, On oblique à droite sur une autre piste qui nous mène sous Punta di Buturetu. Quelques centaines de mètres et une butte de terre barre la piste que nous devons suivre. Pas bon çà. Effectivement, maintenant dans la descente sur Olmeto, on se rend rapidement compte que cette piste est abandonnée. Les coupes ruisseaux en rails métalliques sont comblés, la trace est à peine marquée, on se raye la carrosserie sur les ronces.
Un virage pentu à droite, masqué par les ronces et nous voyons Samouraï s'envoler dans un superbe salto avant et goûter l'herbe de la piste. Pas vu le trou de mulot, caché, dans lequel la roue s'est plantée. Ouf ! Pas de bobo, merci le sac à dos qui a bien amorti la cabriole. Le vélo aussi est entier. Quelques granules d'arnica, une grosse goulée d'eau et Sam, remis de ses émotions (nous itou) peut reprendre la descente.
Vigilance portée à 200%, trous partout. On arrive sur une barrière qui nous laisse le loisir de l'ouvrir pour continuer la descente. Çà sent le passage en propriété privé. On se fait tous petits pour poursuivre la descente. Il n'y a de toute façon pas d'autre trace possible. On arrive maintenant (15h50, 34.5km) dans une portion bétonnée, où, même le cul sur le porte-bagage, j'ai encore le nez qui frotte le pneu avant, poussé par le sac à dos. Un regard furtif sur l'inclinomètre du compteur : -31%. Ai-je la berlue ? Regard de contrôle : -31%. Je geule cette info aux comparses et d'un commun accord après 500m de freinaaaage, on vise un dégagement dans un virage pour s'arrêter et faire refroidir les freins, bien bleuis. On arrive enfin, toujours sur les freins à l'agonie, devant un haut portail cadenassé (16h00,35.5km). Coup d'œil arrière. On se demande si les bagnoles arrivent à monter pareille rampe ???

On se démerde à sortir, non sans difficulté, sur le coté. Nous voila sur la route où fini le Mare et Monti à Olmeto, notre parcours initial.
On descend faire le plein d'eau à la fontaine. Nous repartons dans une longue descente par la D257 ( sous le village) vers Pont de Filetta (16h30, 43km). (cartes)
La piste démarre à plat, puis se redresse à 6% et les coups de culs à 9, 13% se succèdent jusqu'à la sortie, fontaine de Fozzano (17h45, 49km). (cartes) Pas fâchés d'en avoir fini. Montée bien plus dure que ne le laissent penser les courbes de niveaux des cartes!
Descente par la D19 sur Arbellara. Traversée du village et la descente continue par la D119 jusqu'à la D268 et le pont génois sur le Rizzanese (18h20, 60km) (cartes). 500m sur la N196 et fin de l'étape aux chambres d'hôtes de A Tinedda (18h35, 63km) (cartes). Repas bien arrosé à la pizzéria du carrefour d'arrivée, à quelques encâblures du gîte, ce qui nous évite un périlleux roulage nocturne vers Propriano.

Une bien étrange étape, car le parcours choisi après les conseils donnés au petit dèj, s'il nous a permis de connaître le joli village de Sollacaro, nous a envoyé dans une piste fermée au-dessus d'Olmeto, et dernier imprévu, la remontée vers Fozzano est plus que piquante aux mollets.

63km, 9h20 de parcours, 6.75km/h de moyenne (pas glop!), 1376+

 

 

 

étape 11

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